Auteur : Henderson, Ginette

L’ICU a le plaisir d'annoncer les lauréats de ses prix et distinctions pour l'année 2023

L’ICU a le plaisir d'annoncer les lauréats de ses prix et distinctions pour l'année 2023

FÉLICITATIONS AUX LAURÉATS DU PRIX DE L’URBANISTE ÉMERGENT DE L'ICU

L'ICU tient à féliciter les lauréats du Prix de l’urbaniste émergent de l'ICU, Nicholas Kuhl UPC, MICU et Joëlle Ouellette urbaniste, MICU. Ce prix rend hommage aux leaders de demain en reconnaissant la réussite et les réalisations professionnelles exceptionnelles - y compris le leadership et les services rendus à la profession - des urbanistes canadiens au cours de leurs dix premières années d'expérience professionnelle dans le domaine de l’urbanisme. Cliquez ici pour en savoir plus sur les lauréats

Nicholas Kuhl UPC, MICU
Nicholas est urbaniste chez O2 Planning + Design à Calgary, où il se spécialise dans les plans directeurs d'aménagement des terrains intercalaires, les approbations de développement et la planification de la croissance pour les projets de planification régionale, urbaine et communautaire. Il est également chargé de cours à l'Université de l'Alberta dans le cadre du programme Applied Land Use Planning (aménagement appliqué du territoire) et coordonne bénévolement les étudiants en urbanisme de l'Université de Calgary dans le cadre du programme Citizens + Students. Il a joué un rôle central dans l'élaboration, l'adoption et la mise en œuvre de la feuille de route du Habitat Professionals Forum’s Roadmap to Recovery (forum des professionnels de l'habitat pour le rétablissement) après la pandémie de COVID-19, qu'il a présentée et aidé à dévoiler officiellement lors du Forum urbain mondial de 2022 en Pologne. Actuellement directeur de l'Alberta Professional Planners Institute (APPI) (institut des urbanistes professionnels de l’Alberta), Nicholas a également siégé au conseil d'administration de l'ICU et a été coprésident du sous-comité des affaires étudiantes de l'ICU. Il est titulaire d'une maîtrise en urbanisme urbain et régional de l'université Queen's et de diplômes en géographie et en éducation de l'université Brock.

Joëlle Ouellette urbaniste, MICU
Joëlle est cheffe de projet à L'Atelier Urbain à Montréal. Elle a contribué à divers projets de design urbain et de développement durable, de planification urbaine et de résilience, et de réglementation innovante. Ces projets  incluent un plan de développement pour un ancien site d'usine, un concept de design pour un parc municipal et une plage, un plan directeur pour un campus, des projets de développement axés sur le transport, des écoquartiers, des projets de développement du centre-ville et des plans de piétonisation. Joëlle fait du bénévolat en siégeant au comité de la Relève en urbanisme de l'Ordre des urbanistes du Québec (OUQ), qui fait la promotion de la profession d'urbaniste auprès des jeunes, et de MTL Green (Montréal vert), qui fait la promotion du développement durable à Montréal. Elle travaille également avec des organismes communautaires qui s'intéressent à la sécurité alimentaire et à d'autres questions de la vie quotidienne. Joëlle est titulaire d'un baccalauréat en urbanisme de l'Université du Québec à Montréal. Elle termine actuellement une maîtrise en environnement et développement durable à l'Université de Montréal et a reçu une formation de technologue en architecture.

FÉLICITATIONS AUX NOUVEAUX MEMBRES DU COLLÈGE DES FELLOWS

Félicitations aux nouveaux membres du Collège des Fellows, Bruce Curtis UPC (retraité), FICU, Pierre Filion UPC (retraité), FICU, Samantha Murphy UPC, LPP, FICU, et Eric Turcotte UPC, FICU.
Les Fellows de 2023 incarnent les meilleures valeurs de l’urbanisme et se sont largement impliqués dans la pratique professionnelle, l'enseignement et l'encadrement des urbanistes, la recherche sur l’urbanisme et la communauté, ou les services à la communauté et le leadership dans la profession à l’échelle nationale ou internationale. Leur histoire illustre parfaitement l'impact positif de la profession d'urbaniste. Pour en savoir plus sur les personnes intronisées cette année et sur l'importance du titre de Fellow of CIP, lisez notre communiqué de presse complet.

Séjour d'études à Copenhague

Un groupe du baccalauréat en urbanisme visite la capitale danoise.

Par Pierre-Etienne Caza

2 juin 2023 à 14 h 15

Ville qui fait la part belle au vélo et aux espaces verts, Copenhague constitue un modèle de développement urbain pour plusieurs spécialistes. «Développé en 1947, son plan d’urbanisme, le Finger Plan, est réputé à travers le monde pour avoir résisté à l’assaut des promoteurs immobiliers», souligne Sylvie Paré. La professeure du Département d’études urbaines et touristiques de l’ESG UQAM accompagnait un groupe de 15 étudiantes et étudiants dans la capitale danoise, du 3 au 18 mai derniers, dans le cadre du cours Les grandes villes.

Ce séjour au Danemark avait pour objectif de réaliser une analyse comparative entre Montréal et Copenhague. Chacune des six équipes formées pour l’occasion s’était intéressée à une thématique différente, soit les espaces publics, le transport actif, le transit-oriented development (TOD) en contexte urbain, les quartiers de la gentrification, le développement durable en lien avec les plans climat et les éco-quartiers, et la densification des nouveaux quartiers.

«C’est un cours exigeant, mais tellement stimulant», témoigne l’étudiante au bac en urbanisme Ariadna Cepeda, qui a fait partie du comité logistique du voyage. «Notre équipe a travaillé sur l’impact de la gentrification sur les services et les commerces, précise-t-elle. À Montréal, nous avons ciblé un tronçon de la rue Jarry, dans le quartier Parc-Extension, tandis qu’à Copenhague, nous étions dans le quartier Vesterbro. Les commerçants danois nous ont super bien accueillies et ils ont accepté de répondre à toutes nos questions.»

La professeure Sylvie Paré entourée des 15 étudiantes et étudiants qui ont participé au voyage à Copenhague. Photo: Ju Liu

En plus de travailler plus spécifiquement sur leur thématique respective, les étudiantes et étudiants ont eu la chance de discuter du développement urbanistique de la ville avec différents représentants municipaux ainsi que des chercheuses et chercheurs universitaires. «Il y a plusieurs beaux projets architecturaux qui ont été réalisés à Copenhague, notamment le Diamant Noir (Black Diamond), le bâtiment de la Bibliothèque royale du Danemark construit en 1999, dont les murs de marbre foncé reflètent la mer et le ciel. Une voie publique a été aménagée entre l’ancienne partie et la nouvelle. C’est une prouesse d’intégration!», souligne Sylvie Paré. «Nous avons également observé un nombre impressionnant de toits verts dédiés à l’agriculture urbaine», ajoute Ariadna Cepeda. Copenhague a été nommée Capitale mondiale de l’architecture par l’UNESCO pour l’année 2023.

Le groupe a également eu l’occasion de visiter Christiania, un quartier autoproclamé «ville libre» fondé par un groupe de squatters, de chômeurs et de hippies, qui a fonctionné comme une communauté autogérée de 1971 à 2013. «Nous y avons rencontré une dame qui y vit depuis sa création et qui avait beaucoup à raconter sur l’histoire du lieu», mentionne l’étudiante.

Le succès du Finger Plan

Copenhague vise à atteindre la carboneutralité en 2025, rappelle Sylvie Paré. «Je ne sais pas si c’est réaliste, mais la ville offre à coup sûr des exemples architecturaux et urbanistiques qui pointent en ce sens, notamment ces autoroutes et passerelles de vélos qui sillonnent le cœur de la cité», dit-elle. «C’est vraiment ce qui m’a le plus marquée, renchérit Ariadna Cepeda. Au centre-ville, tous les trajets sont plus rapides en vélo !»

Si les transports actifs ont la cote, c’est que le développement urbanistique de la région métropolitaine de Copenhague n’a pas dévié des balises édictées dans le fameux Finger Plan. «L’agglomération a été développée sur le modèle d’une main ouverte, explique Sylvie Paré. La paume de la main constitue le centre-ville très densifié où le vélo est roi, et les cinq doigts représentent des quartiers plus excentrés qui bénéficient chacun d’une ligne de train efficace. Entre les “doigts”, on a aménagé des espaces verts accessibles à toutes et à tous.»

Une inspiration pour leur carrière

Ce séjour à Copenhague a été à la hauteur des attentes, se réjouit Sylvie Paré. «Nous avons pu observer un urbanisme réfléchi axé sur les transports actifs et les espaces verts, et misant sur la mixité des usages. L’idée était de permettre aux étudiantes et étudiants de revenir à Montréal avec de bonnes idées pour que leur pratique urbanistique future puisse rapprocher la Ville de ses citoyennes et citoyens», conclut-elle.

Projet de recherche - Apiculture urbaine

Réalisé par Georges A. Tanguay, Juste Rajaonson, professeurs au département d’études urbaines et
touristiques, Gavin MacGregor étudiant à la maîtrise à l’UQAM et Mischa Young de l’Université de
l’Ontario français, en partenariat avec la firme Alvéole, entreprise d’apiculture urbaine

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Réalisé en partenariat avec l'entreprise d'apiculture urbaine Alvéole, ce projet de recherche vise à caractériser les conditions environnementales propices à l'apiculture urbaine en analysant les données de 1 200 ruches localisées à Toronto et Montréal compilée depuis 2017 dans la base de données de l'organisme Alvéole.

Ce projet contribuera ainsi à améliorer la gestion des ruches et permettra de cibler les localisations urbaines les mieux adaptées à leurs implantations.

Le projet s'inscrit dans un contexte où le taux de survie des abeilles en milieu urbain a nettement diminué au cours des dernières années avec des répercussions de plus en plus importantes sur la biodiversité urbaine (ex. problèmes de pollinisation) et les activités socioéconomiques afférentes (ex. agriculture urbaine).

Au-delà des facteurs techniques (ex. entretien des ruches), biologiques (ex. génétique des abeilles) et climatiques (ex. rigueur des hivers) habituellement évalués et suivis par les apiculteurs, les facteurs relatifs à la qualité de l'environnement urbain et du cadre bâti autour des ruches font l'objet d'une littérature encore peu développée en sciences sociales et en études urbaines.

Dans ce contexte, la recherche proposée analysera à l'aide de méthodes quantitatives et spatiales les caractéristiques de l'environnement urbain qui influencent la santé des ruches urbaines en croisant les données originales de 1 200 ruches d'Alvéole à Montréal et Toronto avec les données ouvertes de ces deux villes sur leur environnement urbain (ex. pollution de l'air, superficie et type de végétation, niveau de bruit, densité de population).

Par cette recherche partenariale, nous contribuerons à l'amélioration de la gestion des ruches urbaines de l'organisme Alvéole et des apiculteurs urbains en général en leur permettant de mieux cibler les localisations urbaines adaptées à leurs implantations. En effet, lorsqu'on exclut les facteurs comme les accidents et le vandalisme, le taux de survie des abeilles dans une année dépend également de la qualité de l'environnement direct dans un rayon de 3 kilomètres où les abeilles ont butiné au cours de l'année précédente. Comprendre les caractéristiques de l'environnement urbain favorables à la survie des abeilles contribuera ainsi à garantir la viabilité des activités et des services offerts par Alvéole.

Pour l'équipe de recherche composée de trois chercheurs, dont deux chercheurs émergents, provenant de deux universités canadiennes, le projet s'inscrit à l'intersection de leurs expertises différentes en matière d'indicateurs de durabilité urbaine, de géographie urbaine et d'analyses spatiales, ce qui leur permettra de contribuer de façon originale au développement des connaissances sur les indicateurs de qualité de l'environnement urbain favorable à la biodiversité dans un contexte de développement urbanistique ou d'aménagement. De plus, les résultats alimenteront leurs travaux de recherche respectifs relevant des sciences sociales et les cours qu'ils enseignent en gestion du développement durable et en biodiversité urbaine.

Chaque projet en apiculture urbaine sur lequel travaille Alvéole inclut un volet éducatif. L'organisme utilisera les résultats de cette recherche pour illustrer la connexion entre les citadins et la nature en ville et cultiver une envie de contribuer à la création d'espaces urbains plus durables.

École des sciences de la gestion

À l’ESG UQAM, on cultive la pensée critique et on développe les esprits uniques pour changer le cadre des affaires et l’adapter à de nouvelles réalités. On explore les idées alternatives. On se lève pour qu’elles s’élèvent. On transforme. On laisse l'individu prendre forme.

Coordonnées

École des sciences de la gestion
320, rue Sainte-Catherine Est
Montréal (Québec) H2X 3X2