Réalisé par Georges A. Tanguay, Juste Rajaonson, professeurs au département d’études urbaines et
touristiques, Gavin MacGregor étudiant à la maîtrise à l’UQAM et Mischa Young de l’Université de
l’Ontario français, en partenariat avec la firme Alvéole, entreprise d’apiculture urbaine
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Réalisé en partenariat avec l'entreprise d'apiculture urbaine Alvéole, ce projet de recherche vise à caractériser les conditions environnementales propices à l'apiculture urbaine en analysant les données de 1 200 ruches localisées à Toronto et Montréal compilée depuis 2017 dans la base de données de l'organisme Alvéole.
Ce projet contribuera ainsi à améliorer la gestion des ruches et permettra de cibler les localisations urbaines les mieux adaptées à leurs implantations.
Le projet s'inscrit dans un contexte où le taux de survie des abeilles en milieu urbain a nettement diminué au cours des dernières années avec des répercussions de plus en plus importantes sur la biodiversité urbaine (ex. problèmes de pollinisation) et les activités socioéconomiques afférentes (ex. agriculture urbaine).
Au-delà des facteurs techniques (ex. entretien des ruches), biologiques (ex. génétique des abeilles) et climatiques (ex. rigueur des hivers) habituellement évalués et suivis par les apiculteurs, les facteurs relatifs à la qualité de l'environnement urbain et du cadre bâti autour des ruches font l'objet d'une littérature encore peu développée en sciences sociales et en études urbaines.
Dans ce contexte, la recherche proposée analysera à l'aide de méthodes quantitatives et spatiales les caractéristiques de l'environnement urbain qui influencent la santé des ruches urbaines en croisant les données originales de 1 200 ruches d'Alvéole à Montréal et Toronto avec les données ouvertes de ces deux villes sur leur environnement urbain (ex. pollution de l'air, superficie et type de végétation, niveau de bruit, densité de population).
Par cette recherche partenariale, nous contribuerons à l'amélioration de la gestion des ruches urbaines de l'organisme Alvéole et des apiculteurs urbains en général en leur permettant de mieux cibler les localisations urbaines adaptées à leurs implantations. En effet, lorsqu'on exclut les facteurs comme les accidents et le vandalisme, le taux de survie des abeilles dans une année dépend également de la qualité de l'environnement direct dans un rayon de 3 kilomètres où les abeilles ont butiné au cours de l'année précédente. Comprendre les caractéristiques de l'environnement urbain favorables à la survie des abeilles contribuera ainsi à garantir la viabilité des activités et des services offerts par Alvéole.
Pour l'équipe de recherche composée de trois chercheurs, dont deux chercheurs émergents, provenant de deux universités canadiennes, le projet s'inscrit à l'intersection de leurs expertises différentes en matière d'indicateurs de durabilité urbaine, de géographie urbaine et d'analyses spatiales, ce qui leur permettra de contribuer de façon originale au développement des connaissances sur les indicateurs de qualité de l'environnement urbain favorable à la biodiversité dans un contexte de développement urbanistique ou d'aménagement. De plus, les résultats alimenteront leurs travaux de recherche respectifs relevant des sciences sociales et les cours qu'ils enseignent en gestion du développement durable et en biodiversité urbaine.
Chaque projet en apiculture urbaine sur lequel travaille Alvéole inclut un volet éducatif. L'organisme utilisera les résultats de cette recherche pour illustrer la connexion entre les citadins et la nature en ville et cultiver une envie de contribuer à la création d'espaces urbains plus durables.